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  • Photo du rédacteur: Camille
    Camille
  • 28 févr. 2022
  • 7 min de lecture


Au printemps, la nature s’éveille, les fleurs font leur apparition et les insectes sont de retour. Nos chiens aventuriers, explorateurs avec le nez par terre peuvent se faire piquer par des insectes (ou parasites) en tout genre.

Selon le type d’insectes et la sensibilité du chien, les réactions peuvent être différentes et plus ou moins impressionnantes.


Dans cet article, nous aurons la participation du Dr CALES Florence, Vétérinaire en clinique et Vétérinaire urgentiste à Montpellier, qui nous donnera ses précieux conseils sur la prévention et les précautions à prendre vis à vis des insectes présents pendant la saison du printemps comme les puces, les tiques et les phlébotomes (moustique).

Nous en profiterons, pour terminer, en lui posant quelques questions sur son métier et son approche vétérinaire.




Les Puces


Les chiens peuvent être mordus par des puces et réagir à leur salive. Une réaction allergique peut alors se produire : le chien se gratte. Les démangeaisons, plus ou moins importantes, font apparaitre des plaques sur la peau de couleur rouge. Cela engendre des envies irrépressibles de se gratter pour votre chien (on parle de prurit) allant même jusqu’à l’automutilation, l’alopécie (la perte de poils), l’aggravation des lésions de bases voir même jusqu’à l’apparition de plaies.

Saviez-vous que les puces peuvent transmettre des maladies ?

Votre chien peut se lécher les zones infestées et avaler les puces ainsi que leurs œufs. Les parasites vont alors dans le tube digestif et les vers se développent. Ils peuvent être visibles dans les selles de votre chien, il sera nécessaire de traiter également avec un vermifuge adapté. A noter : Vous pouvez vous aussi être contaminer. Imaginez- vous caresser votre chien infesté et mettre ensuite votre main à la bouche …

Comment savoir si mon chien a des puces ? Si vous voyez votre chien se gratter de plus en plus. Vérifiez la date d'administration du dernier traitement antiparasitaire : il se peut que le temps d’action soit terminé. En écartant les poils de votre chien, il est possible que vous trouviez des crottes de puces : des petits points noirs qui font penser à des pellicules visibles sur le dos, la croupe et la base de la queue. Il est aussi possible de passer un peigne à puces très fin dans le pelage de votre animal.

Traitement de Prévention ou Traitement Curatif ? - Si votre chien n’a pas de puce, vous pouvez faire un traitement préventif qui empêchera et repoussera l’arrivée des parasites. - Si votre chien a déjà des puces il faudra alors agir en profondeur avec un traitement approprié.





N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire pour trouver ce qu’il convient le mieux à votre animal.

Le mot du VÉTÉRINAIRE : La prévention est très importante effectivement car elle empêche la transmission des maladies. Nous sommes dans une région où les températures hivernales sont plutôt douces donc les parasites sont globalement présents toutes l’année. Il est important de traiter tous les mois ou tous les 3 mois selon la molécule utilisée. Contrairement aux idées reçues les parasites ne sont pas toujours visibles dans les selles et parfois votre chien peut être asymptomatique d’où l’intérêt de traiter régulièrement. Il n’est pas rare de voir apparaitre des vomissements (gastrite parasitaire) ou de la diarrhée suite à une infestation. Pour la petite astuce : pour reconnaitre les crottes de puces il suffit de passer les petits points noirs du pelage de votre chien dans un peu d’eau. Vous devriez les voir virer au rouge car il s’agit de sang digéré par la puce.


Parfois le simple fait d’utiliser un antiparasitaire ne suffit pas à stopper les démangeaisons car votre chien a développé ce que l’on appelle une DAPP : dermatite allergique aux piqures de puces. Malheureusement certains chien sont très sensibles. Il suffit d’UNE puce pour déclencher des rafales de démangeaisons et comme elle descend de l’animal une fois qu’elle a pris son repas, elle n’est pas forcément visible. Une visite chez votre vétérinaire est importante pour stopper les démangeaisons car elles ne passeront pas toutes seules. Chez ces chiens là, la prévention joue un rôle particulièrement important.



Les Tiques

Piroplasmose (ou babésiose) ? Maladie de Lyme ? Ces noms vous disent quelque chose ? Et bien oui, ce sont les maladies les plus connues que peuvent transmettre les tiques. Elles sont redoutées chaque année parce qu’elles engendrent des maladies pour le chien qui peuvent leur être fatal. Lorsqu’elles pénètrent dans le pelage du chien, les tiques tentent de s’insérer dans sa peau. Lorsqu’elles y parviennent, elles restent accrochées, se gonflent du sang du chien pour se nourrir. C’est à ce moment-là, que les tiques peuvent contaminer avec leur salive.


Comment retirer une tique accrocher à notre chien?

Utiliser une pince à tique qui aura un crochet spécifique pour retirer la totalité du parasite. Une fois la tête saisie, il vous suffira de faire tourner la pince sur elle-même, sans tirer. La tique se décrochera toute seule. Cette pince vous facilitera le retrait de la tête de la tique qui avec une pince normale peut rester accrochée et causer une infection et/ou un abcès.

Vous pouvez également désinfecter localement la zone.


Traitement de prévention ?

Après chaque balade, pensez à vérifier le pelage de votre animal. Les températures étant de plus en plus douces, les tiques sont présentes sur une durée d’année de plus en plus longue. Choisissez un antiparasitaire adapté.




N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire pour trouver ce qu’il convient le mieux à votre animal. Le mot du VÉTÉRINAIRE :

Il faut impérativement penser à protéger votre chien par l’application de pipettes antiparaistaires car les maladies véhiculées par les tiques sont mortelles. J’en vois très souvent en urgence. Il existe un vaccin mais son efficacité est modérée. Il représente un complément aux antiparasitaires interessant tout de même.


Quels symptômes doivent nous inquiéter ?

Les symptômes de la piroplasmose sont principalement : fatigue, anorexie, fièvre, urines de couleur plus foncées, muqueuses pâles mais ce qui nous oriente souvent est l’observation des tiques sur l’animal. Au niveau sanguin, les globules rouges sont détruits et une anémie très sévère peut apparaitre. Si la maladie n’est pas prise à temps elle peut être fatale.



Les Moustiques et Phlébotomes


En région Méditerranéenne, nous sommes extrêmement touchés par les moustiques. Vous savez, ceux qui brisent nos nuits d’été par leur mélodie si agaçante et qui nous transforment au petit matin en monstre difforme pour peu qu’ils nous aient piqué un œil …

Certains d’entre eux sont capables de transmettre des maladies à l’Homme.

Nos chiens peuvent être également les victimes ces insectes volants en les piquant et causer, dans le plus grave des cas, des maladies.

La dirofilariose est une maladie transmise par les moustique, appelée également "ver du coeur" : le parasite vit dans le coeur des chiens atteints.

La leishmaniose, elle se transmet par les phlébotomes qui selon le chien peut avoir des conséquences variables. C'est une malade chronique : le chien peut être porteur toute sa vie mais l'arrêt du traitement de la maladie peut entrainer des rechutes.


Les chiens sont souvent piqués dans les zone ou le pelage est moins épais : gueule, ventre, œil, … ce qui peut leur provoquer des démangeaisons et ils peuvent enfler selon sa sensibilité aux piqures.

Conseils : Evitez les zones de grandes infestations en période critique pour ne prendre aucun risque



Traitement préventif ? Certains antiparasitaires à large spectre traitent les moustiques en ayant une action répulsive.

Pensez à lutter également contre les moustiques dans votre maison.


A noter : Une chienne infectée peut transmettre la maladie à ses chiots !




N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire pour trouver ce qu’il convient le mieux à votre animal. Le mot du VÉTÉRINAIRE :

La leishmaniose est une maladie qu’il ne faut pas ignorer car elle est aussi mortelle et très présente dans la région. Elle commence à s’étendre de plus en plus et remonte vers le nord. C’est une zoonose, elle est donc transmissible à l’homme. Quels symptômes doivent nous inquiéter ?

Parmi les signes évocateurs on retrouve les troubles cutanés : des lésions, des ulcères, une perte de poils (alopécie), une dépigmentation de la peau à certains endroits, un allongement des griffes mais aussi une augmentation de la taille des ganglions lymphatiques, de l’abattement, des saignements de nez, de l’amaigrissement, parfois des troubles nerveux, oculaires, digestifs, locomoteurs…

Il existe des colliers répulsifs à la permethrine (comme le Scalibor) dont l’efficacité est vraiment excellente (mais la durée se limite à plusieurs semaines donc attention à

changer le collier au moment prévu), des pipettes (durée de 1 mois) ainsi qu’un vaccin. L’inconvénient de la vaccination est son prix (pour la primo-vaccination car elle s’accompagne d’une prise de sang visanta détecter si le chien a la maladie) ainsi que les réactions allergiques bénignes qu’elle peut entrainer dans les minutes/heures post-injection mais son efficacité est excellente aussi et la durée de l’immunité va de 6 mois à un an.



Je remercie mon amie, le Dr CALES FLorence pour son aide, ses suggestions pertinentes et son apport lors de la rédaction de cet article.

Pour la connaitre davantage, je vous propose de lire ces quelques questions qui vous permettrons de voir son approche moderne et bienveillante de la médecine vétérinaire.


Pourquoi as-tu choisi ce métier ? 
"Je crois que je n’ai pas choisi ce métier mais que c’est plutôt lui qui m’a choisi. Je n’ai jamais voulu en faire un autre, ça a toujours été une évidence. Les animaux ont pris une place immense au coeur d’une enfance difficile et je crois que j’ai tout simplement envie de leur rendre ce qu’ils m’ont apporté. 
Pouvoir contribuer à les sauver est une chance immense même si le parcours est long et fastidieux. C’est un métier très riche et passionnant parce que nous avons de nombreuses casquettes : généraliste, chirurgien, dentiste, imageur, anesthésiste, psychologue (pour les animaux ET leurs humains)… Tisser des liens de confiance avec les gens est quelque chose qui m’anime particulièrement."
Pourquoi as-tu souhaité travailler aux urgences vétérinaire ? 
"J’ai longtemps exercé exclusivement en urgences justement parce que les possibilités de sauver des vies sur l’instant sont démultipliées mais la prévention est un élément clé dans la santé animale."
As-tu des projets ? Des perspectives d'évolution ?
"Mon approche a beaucoup évolué depuis que j’exerce. Je me tourne de plus en plus vers la naturopathie et la psychologie animale & humaine (très liées) pour avoir une approche plus holistique de la maladie. 
La médecine classique qui consiste à traiter un symptôme avec un médicament peut être frustrante et dans les cas de maladies chroniques il n’existe parfois par d’autres solutions que de mettre l’animal sous une molécule avec des effets secondaires néfastes au long court. En réalité il existe bien d’autres manières de soigner et notamment au travers ce que la nature nous a légué. 
Cela commence à être bien compris en médecine humaine. Ce n’est plus qu’une question de temps pour la médecine vétérinaire. Je souhaite d’ailleurs créer un centre de médecine naturelle et de bien-être animal sur Montpellier pour la faire connaitre au mieux."





 
 
 

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